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ETRE OUVRIER EN FRANCE

I ) Un travail de plus en plus rationnalisé

 

1) Un monde ouvrier aux multiples visages jusqu'en 1870

 

Jusqu'à la première révolution industrielle, les ouvriers sont peu nombreux en France : artisanat, travail à domicile, ouvriers agricoles.La main-d'oeuvre est diverse et peu qualifiée.

Cependant le prolétariat industriel se constitue peu à peu avec des conditions de travail extrêmement difficiles: 14heures  journalières de travail environ, salaires de faible niveau....

 

2) La mise en place du taylorisme jusqu'en 1950

 

Taylor introduit une nouvelle forme de travail : la parcellisation. L'ouvrier effectue des tâches répétitives : c'est le travail à la chaîne.Il y a alors augmentation de la productivité.

Le travail des femmes augmente.

 

  • concentration des lieux de production
  • création de l'OS ( ouvrier spécialisé)
  • introduction de la main d'oeuvre immigrée

 

3) L'automatisation et la période des 30 glorieuses

 

C'est essentiellement dans le domaine de l'automobile qure l'automatisation se développe.

Cette période est la période du plein emploi et , par voie de conséquence, le niveau de vie augmente.

Cependant, il s'instaure une course à la rentabilité .

En 1973, la 1ère crise pétrolière , bientôt suivie d'une 2 ème, entraîne chômage et restructurations.

 

 

II )  Résistances et luttes collectives

 

En 1791, la loi LE CHAPELIER réprime durement tout rassemblement ouvrier avec notemment le fameux "livret ouvrier".    En réponse aux difficultés de leur vie au travail, les ouvriers doivent multiplier les actions comme la fameuse révolte des CANUTS ( tisserands lyonnais).

Quelques dates importantes :

  • 1864 : droit de grève
  • 1884 : droit de se syndiquer
  • 1895 : naissance des syndicats

     

Le syndicalisme se structure donc avec la naissance de la CGT( confédération générale des travailleurs).

Avec la charte d'Amiens en 1906 les syndicats se déclarent indépendants des partis politiques.A l'heure du Suffrage Universel, le pouvoir ne peut plus ignorer les masses populaires.

Dans le même temps, des idéologies nouvelles apparaissent : le marxisme donne naissance à des partis "ouvriers" : 1905 la SFIO et 1920 le Parti communiste.

 

En 1936 arrive le FRONT POPULAIRE  qui apporte des progrès sensibles : semaine de 40heures, 15 jours de congès payés et enfin les premières conventions collecti

 

ves..Des progrès seront également apportés avec les nouveaux gouvernements de l'après-guerre ( 1944-1946).

 

Mais les syndicats deviennent davantage des partenaires que des adversaires pour les gouvernements .Cela implique une plus grande part à la négociation: accords MATIGNON en 1936, accords de GRENELLE en 1968. Les syndicats perdent alors de 'linfluence auprès des ouvriers .

 

III ) La culture ouvrière

 

Nécessaire au travail, la solidarité ouvrière se prolonge dans la vie quotidienne . Il se crée alors des lieux de rassemblement dans les cafés, les jardins ouvriers .Certains patrons pratiquent le paternalisme comme MICHELIN  ( fondation de cités-ouvrières).

La vie de l'ouvrier s'améliore tant en salaire qu'en vie quotidienne ( nourriture, logement).L'ouvrier a même accès à la propriété( 1980 : 40.5% des ouvriers étaient propriétaires)

Les principaux loisirs sont le cinéma, le football et le cyclisme.

C'est alors la naissance d'une culture ouvrière avec des rassemblements collectifs ( 1er Mai, Fête de l'Humanité...)

 

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10/11/2010
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